Vous souhaitez vous lancer dans l’univers des bassins et de la plante aquatique ? Avant d’aller vous mouiller, vous trouverez ici quelques informations utiles qui vous permettront d’aborder votre projet avec sérénité.
Contrairement à de nombreuses idées reçues, la plante aquatique est souvent beaucoup plus simple à apprivoiser que d’autres. En dehors de quelques exceptions, ce type de plante a très peu d’ennemis, qu’il s’agisse de parasites ou de maladies. Il suffit de prendre quelques précautions au moment de la plantation et d’éviter quelques petits pièges.
Le principal facteur d’échec est de ne pas respecter les profondeurs d’implantation préconisées.
Choisissez le pot adapté, le bon substrat, placez vos plantes à la bonne profondeur, et votre bassin vous comblera pendant de nombreuses années avec un entretient minimum, tout en apportant une touche d’exotisme à votre jardin.
L’aspect technique de la conception ne sera pas abordée ici (types de bâches…), car cela dépend de plusieurs paramètres qu’il faut prendre en compte et des choix de chacun.
D’une manière générale, gardez à l’esprit que plus un bassin est volumineux est végétalisé, plus il se stabilisera en terme de paramètres de l’eau et de température (il sera plus long à se réchauffer en début de saison mais subira moins de variations brutales grâce à son inertie). Évitez l’implantation près des arbres afin que le feuillage de vienne pas « polluer » l’eau en se décomposant, et privilégiez un emplacement ensoleillé.
Nous sommes à même de vous renseigner sur ces différents aspects, en fonction de vos attentes et de la configuration d’implantation. N’hésitez pas à nous contacter !
Voici quelques exemples de contenants que vous pouvez utiliser pour vos plantes. Cette liste n’est pas limitative et vous pouvez utiliser toutes sortes de supports (vieilles bassines, seaux…).
Lors d’un rempotage classique, on utilise le plus souvent un substrat assez léger, riche en matière organique, et un pot très drainé de manière à éviter les excès d’eau et les problèmes qui y sont liés.
Dans un bassin, l’approche et totalement opposée dans la mesure où il s’agit d’un environnement immergé et dont l’équilibre peut être facilement bouleversé. D’une manière générale, plus le substrat sera lourd et plus il conviendra sans nuire à la qualité de l’eau. Les plantes aquatiques sont adaptées à ce milieu, surtout celles vivant en profondeur, car leur rhizomes sont creux et permettent la circulation de l’air.
Voici différents type de substrats que vous pouvez utiliser pour l’installation de vos plantes et nénuphars.
Le terreau « aquatique » que l’on trouve en jardinerie convient à la plantation de vos plantes, à condition que sa proportion d’argile soit la plus importante possible. Néanmoins, il est en grand partie composé de tourbe brune et il n’est pas très nourrissant sur le long terme. S’il convient la première saison, il ne faudra pas oublier de fertiliser votre plantes les années suivantes sans quoi vous risquez d’être déçu.
! En aucun cas il ne faut utiliser de terreau horticole universel ou équivalent. Ce type de substrat est trop léger et va donc flotter à la surface.
La terre de jardin est un support de culture parfait pour le nénuphar et toutes les plantes aquatiques en général, pourvue qu’elle soit lourde et très argileuse. Si vous avez creusé votre bassin, et que vous disposez d’une terre équivalente sans trop de pierres, n’hésitez pas à l’utiliser.
Les avantages sont multiples. Sa densité fait qu’elle reste naturellement au fond de l’eau, et elle fixe parfaitement bien les éléments nutritifs. En outre, elle est en principe facile à trouver et ne coûte pas très cher si vous n’en disposez pas.
La pouzzolane est parfois être utilisée pour la plantation.
Il faut cependant garder à l’esprit qu’elle fixe les éléments nutritif de manière modérée, et que pour certaines plantes « gourmandes », il faudra fertiliser d’avantage que dans la terre.
On la réserve plutôt pour des plantation à vocation épuratives. En effet, comme il s’agir d’un substrat inerte et pauvre, la plante devra aller chercher directement dans l’eau les éléments dont elle a besoin pour se nourrir. Elle sera de ce fait moins vigoureuse mais contribuera à rendre votre eau limpide.
Le sable est en principe utilisé en mélange avec la terre pour la plantation des nénuphars qui affectionne particulièrement ce type de substrat. On peut parfois l’utiliser pur lorsque qu’on souhaite utiliser les capacité épuratives de certaines plantes.
Tout comme la pouzzolane, le sable qui est très pauvre, obligera la plante à puiser les nutriments directement dans l’eau et ceci vous permettra de lutter efficacement contre les algues et l’eau verte en générale. Cependant, les plantes seront moins vigoureuses dans ce type de support.
La fertilisation des plantes aquatiques a son importance dans un bassin. Elle dépendra des besoins propre à chacune et de la possibilité ou non à s’enraciner dans le fond de vase. Il faut cependant choisir l’engrais adapté, et ne pas en abuser sous peine de voir l’équilibre de votre bassin complètement bouleversé.
La majorité des engrais sont composés de trois éléments principaux : l’azote (qui favorise le développement du feuillage), le phosphore (celui des racines), et le potassium (pour la floraison).
Les engrais azotés sont très utiles pour les plantes dont on ne recherche pas la floraison (comme les papyrus par exemple). Toutefois, l’azote étant l’élément le plus « mobile ». Il pourra facilement migrer dans l’eau et favorisera donc le développement des algues. Il est donc préférable d’en mettre peu à la fois et de renouveler l’opération.
L’engrais à libération prolongée de type Osmocote® est une solution très intéressante en terme de gestion et d’efficacité.
En effet, sous sa forme « Tablet », il se présente en petits cônes que l’on enfonce directement dans la terre. Il ne représente pas de danger pour la faune aquatiques ni pour vos poissons. La libération est contrôlée et s’étale sur une période de 5 à 6 mois.
Il est très adapté pour les lotus et les nénuphars.
S’il est aujourd’hui important de privilégier des méthodes de fertilisation « bio » ou naturelles, les engrais organiques sont à utiliser avec de grandes précautions.
Outre le fait que leur présentation sous forme de granulés les rend difficile à appliquer, leur composition souvent à base de sang séché est un vrai problème. En effet ce sang libère de l’azote très rapidement qui va migrer dans l’eau et ainsi contribuer à la prolifération des algues comme vu précédemment.
On peut donc les employer uniquement lors du rempotage et en toute petite quantité, en faisant en sorte qu’ils soient bien « enfouis » dans le substrat. Pour des apports en court de saison, ils ne sont pas très pratiques.
Nous indiquons pour chacune de nos plantes la profondeur à laquelle elle doit être installée pour se développer de manière optimale. Il ne s’agit pas de la profondeur totale de votre bassin, mais de la hauteur d’eau comprise entre le haut du pot et la surface de l’eau.
Il faut donc tenir compte de la hauteur du contenant lors de la mise en place, et éventuellement le poser sur un support afin de positionner la plante à la profondeur qui lui convient.
Un exemple :
Si la profondeur d’implantation d’un nénuphar à développement « moyen » est de 40 cm et que votre bassin fait 80 cm il vous faudra :
Si vous souhaitez introduire certaines espèces animales dans votre bassins, sachez que toutes ne font pas bon ménage avec les plantes. Les poissons rouges ont tendance à fouiller le substrat et rendent votre eau trouble. Les carpes Koï peuvent occasionner de gros dégâts en consommant les rhizomes et les végétation un peu tendres.
En revanche, il n’y a pas de protection réellement efficace contre les canards qui sont des dévoreurs de plantes, si ce n’est les empêcher d’y avoir accès ou encore l’âge des plantes. En effet, ils s’intéressent moins au gros sujets déjà bien implantés.
© 2020 Féérie Végétale. Tous droits réservés. Site créé par On Air Communication