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Plantes – Substrats – Installation

Réussir mon bassin

La plantation en bassin

Vous souhaitez vous lancer dans l’univers des bassins et de la plante aquatique ?  Avant d’aller vous mouiller, vous trouverez ici quelques informations utiles qui vous permettront d’aborder votre projet avec sérénité.

Contrairement à de nombreuses idées reçues, la plante aquatique est souvent beaucoup plus simple à apprivoiser que d’autres. En dehors de quelques exceptions, ce type de plante a très peu d’ennemis, qu’il s’agisse de parasites ou de maladies. Il suffit de prendre quelques précautions au moment de la plantation et d’éviter quelques petits pièges.

Le principal facteur d’échec est de ne pas respecter les profondeurs d’implantation préconisées.
Choisissez le pot adapté, le bon substrat, placez vos plantes à la bonne profondeur, et votre bassin vous comblera pendant de nombreuses années avec un entretient minimum, tout en apportant une touche d’exotisme à votre jardin.

L’aspect technique de la conception ne sera pas abordée ici (types de bâches…), car cela dépend de plusieurs paramètres qu’il faut prendre en compte et des choix de chacun.

D’une manière générale, gardez à l’esprit que plus un bassin est volumineux est végétalisé, plus il se stabilisera en terme de paramètres de l’eau et de température (il sera plus long à se réchauffer en début de saison mais subira moins de variations brutales grâce à son inertie). Évitez l’implantation près des arbres afin que le feuillage de vienne pas « polluer » l’eau en se décomposant, et privilégiez un emplacement ensoleillé.

Nous sommes à même de vous renseigner sur ces différents aspects, en fonction de vos attentes et de la configuration d’implantation. N’hésitez pas à nous contacter !

Les différents types de contenants

Voici quelques exemples de contenants que vous pouvez utiliser pour vos plantes. Cette liste n’est pas limitative et vous pouvez utiliser toutes sortes de supports (vieilles bassines, seaux…).

  • Panier de plantation

    Il est très souvent proposé comme la solution incontournable pour les plantes aquatiques.
    • Avantages :
      Il permet aux racines de passer rapidement à travers, et ainsi de permettre à la plante de s’alimenter avec les nutriments contenus dans le fond de vase de votre bassin. Il n’y a pas de risque de formation de bulles d’air emprisonnées dans le substrat car l’eau peut y circuler librement. Ceci empêche les phénomènes de fermentation qui peuvent être nuisibles à certaines plantes. Il existe différentes formes et dimensions, et leur prix est abordable. Les volumes disponible se situent généralement dans une fourchette comprise entre 1 et 15 litres.
    • Inconvénients :
      Leurs contenances ne sont pas adaptées pour les végétaux à grand développement (Papyrus, Tahlia dealbata…), car ils manqueront de stabilité en cas de vent. Il faut impérativement utiliser une « barrière » (géotextile, toile de jute…) lors du remplissage, car le substrat passe facilement à travers, ce qui troublera l’eau de votre bassin. Leur conception en « passoire » les rends plus fragile dans la durée, et la vigueur de certaines plantes peut facilement les faire exploser au bout de 2 ou 3 ans. Il sera très difficile de sortir du bassin une plante installée dans ce type de contenant pour l’entretien.
    • Utilisation recommandée :
      Bien qu’il soit préconisé la plupart du temps, nous estimons qu’il est préférable de réserver ces supports lorsque l’on souhaite procéder à une mise en place définitive, ou que l’on recherche une propagation racinaire importante comme en phytoépuration ou pour concevoir une filtration passive par exemple.
  • Le conteneur fermé

    Généralement fabriqué en polyéthylène, il est particulièrement adaptés à certains types de plantes.
    • Avantages :
      Ces bacs sont solides et absorbent en partie la croissance des plantes car ils peuvent se déformer. Ils sont résistants au gel et aux UV. Du fait qu’il n’y ait pas de trous de drainage, le substrat ne s’échappe pas et il n’est pas nécessaire de prévoir une « barrière » comme pour les paniers. Les racines restent dans le pot et il est donc plus facile de sortir la plante de votre bassin pour l’entretien. La gamme disponible est vaste et s’étend d’une vingtaine à plusieurs centaines de litres. On peut donc utiliser les modèles les plus grands pour créer des bassins ou cultiver des plantes sur une terrasse.
    • Inconvénients :
      Comme les racines ne peuvent pas sortir du pot (elles peuvent passer par dessus au bout de quelques années), il est nécessaire d’apporter de l’engrais à chaque printemps pour compenser le fait que la plantes ne pourra se nourrir avec la vase du bassin. Les bacs non-percés ne sont généralement pas disponibles dans des tout petits volumes, et la gamme démarre en principe entre 20 et 30 litres. Comme il n’y a pas de circulation d’eau dans le substrat, il peut se former des bulles d’air à l’intérieur et provoquer des fermentations. Pour éviter ce phénomène, il suffit de mélanger la terre avec de l’eau pour former une boue dans laquelle vous installerez votre plante.
    • Utilisation recommandée :
      Du fait qu’ils soient « fermés » ces bacs sont très intéressants lorsqu’on ne veut pas qu’une plante se propage dans tout le bassin. Ils sont particulièrement adaptés à la culture des lotus ainsi que des plantes traçantes (Phragmites, Typha…), car le rhizome tournera en rond à l’intérieur.
  • Le conteneur percé

    Également fabriqué en polyéthylène, c’est tout simplement un conteneur destiné à la pépinière traditionnelle. C’est une solution très intéressante qui va réunir les avantages des deux contenants précédents.
    • Avantages :
      Tout comme les bacs fermés, ils peuvent absorber en partie la croissance des plantes sans se casser. Ils sont également résistants au gel et aux UV. Comme il y a très peu de trous, il suffira de placer un petit morceau de toile de jute dans le fond pour éviter que le substrat ne s’échappe mais ce sera moins indispensable que pour les paniers. Les racines pourront sortir partiellement du contenant pour puiser des nutriments dans la vase. La plante pourra donc s’alimenter d’elle même, mais il sera tout de même aisé de la sortir du bassin en coupant les quelques racines en périphérie. La gamme est également très vaste et présente l’avantage de démarrer avec des volumes plus petits par rapport aux bacs fermés, de l’ordre de 5 litres. Tout comme les paniers il n’y a pas de risque de formation de bulles d’air emprisonnées, donc pas de risques de fermentation.
    • Inconvénients :
      Au bout de quelques années, les racines ont tendance à déformer le contenant, ce qui peut rendre difficile l’extraction de la plante sans avoir à couper le pot pour un éventuel rempotage. Ils ne sont pas adaptés pour la plantation des plantes traçante qui s’échapperont à coup sûr pour allez vagabonder dans le bassin. Ils sont généralement un peu plus haut que les paniers, même pour les petits volumes, et cela rend l’implantation difficile dans les zones peu profondes.
    • Utilisation recommandée :
      Une solution qui conviendra à toutes les plantes aquatiques, quel que soit leur taille et leur développement, hormis celles possédant des rhizomes traçants. C’est le contenant que nous utilisons le plus souvent sur la pépinière.
  • Pot de terre cuite

    L’alternative au plastique
    • Avantages :
      Matière inerte (pas de rejets dans l’eau de composés toxiques), et de bonne longévité. Contenant poreux et généralement percé, donc pas de risque de bulles d’air emprisonnées. Forme un excellent support pour les bactéries du bassin. Plus solides que certains types de plastiques car insensibles aux UV.
    • Inconvénients :
      Se casse facilement en cas de choc. Les tailles proposées sont souvent assez hautes et ne permettent pas une implantation en zone peu profonde. Les pots de grandes tailles sont très lourds et pratiquement impossibles à déplacer à la main. Beaucoup plus cher que des pots de volume équivalent en plastique.
    • Utilisation recommandée :
      Alternative écologique intéressante mais le prix et le poids font qu’il vaut mieux les réserver pour les petites plantes.
  • Le Bois

    L’alternative au plastique
    • Avantages :
      Matière naturelle, renouvelable et généralement facile à se procurer. Bonne longévité une fois immergé. Ne pourri pas car il est privé d’oxygène. Il est possible de donner la forme et les dimensions souhaitées. Très solide en fonction de l’épaisseur utilisée.
    • Inconvénients :
      Il faut utiliser des bois massifs uniquement, sans additifs ou colle comme sur certains panneaux. Une fois gorgé d’eau, le bois devient très lourd. De nombreuses essences de bois rejettent des tanins. Cela peut avoir une incidence sur les paramètres de l’eau et lui donner une coloration brune. Il faut donc les immerger à part pour les faire dégorger avant de les mettre en place de votre bassin.
    • Utilisation recommandée :
      Écologique. A utiliser plutôt pour des volumes raisonnables ou il vous faudra de l’aide pour la mise en place.

    Les différents types de substrats

    Lors d’un rempotage classique, on utilise le plus souvent un substrat assez léger, riche en matière organique, et un pot très drainé de manière à éviter les excès d’eau et les problèmes qui y sont liés.

    Dans un bassin, l’approche et totalement opposée dans la mesure où il s’agit d’un environnement immergé et dont l’équilibre peut être facilement bouleversé. D’une manière générale, plus le substrat sera lourd et plus il conviendra sans nuire à la qualité de l’eau. Les plantes aquatiques sont adaptées à ce milieu, surtout celles vivant en profondeur, car leur rhizomes sont creux et permettent la circulation de l’air.

    Voici différents type de substrats que vous pouvez utiliser pour l’installation de vos plantes et nénuphars.

    • Le terreau « aquatique »

      Le terreau « aquatique » que l’on trouve en jardinerie convient à la plantation de vos plantes, à condition que sa proportion d’argile soit la plus importante possible. Néanmoins, il est en grand partie composé de tourbe brune et il n’est pas très nourrissant sur le long terme. S’il convient la première saison, il ne faudra pas oublier de fertiliser votre plantes les années suivantes sans quoi vous risquez d’être déçu.

      ! En aucun cas il ne faut utiliser de terreau horticole universel ou équivalent. Ce type de substrat est trop léger et va donc flotter à la surface.

    • La terre de jardin

      La terre de jardin est un support de culture parfait pour le nénuphar et toutes les plantes aquatiques en général, pourvue qu’elle soit lourde et très argileuse. Si vous avez creusé votre bassin, et que vous disposez d’une terre équivalente sans trop de pierres, n’hésitez pas à l’utiliser.

      Les avantages sont multiples. Sa densité fait qu’elle reste naturellement au fond de l’eau, et elle fixe parfaitement bien les éléments nutritifs. En outre, elle est en principe facile à trouver et ne coûte pas très cher si vous n’en disposez pas.

    • La pouzzolane

      La pouzzolane est parfois être utilisée pour la plantation.

      Il faut cependant garder à l’esprit qu’elle fixe les éléments nutritif de manière modérée, et que pour certaines plantes « gourmandes », il faudra fertiliser d’avantage que dans la terre.

      On la réserve plutôt pour des plantation à vocation épuratives. En effet, comme il s’agir d’un substrat inerte et pauvre, la plante devra aller chercher directement dans l’eau les éléments dont elle a besoin pour se nourrir. Elle sera de ce fait moins vigoureuse mais contribuera à rendre votre eau limpide.

    • Le sable

      Le sable est en principe utilisé en mélange avec la terre pour la plantation des nénuphars qui affectionne particulièrement ce type de substrat. On peut parfois l’utiliser pur lorsque qu’on souhaite utiliser les capacité épuratives de certaines plantes.

      Tout comme la pouzzolane, le sable qui est très pauvre, obligera la plante à puiser les nutriments directement dans l’eau et ceci vous permettra de lutter efficacement contre les algues et l’eau verte en générale. Cependant, les plantes seront moins vigoureuses dans ce type de support.

      Les différents engrais

      La fertilisation des plantes aquatiques a son importance dans un bassin. Elle dépendra des besoins propre à chacune et de la possibilité ou non à s’enraciner dans le fond de vase. Il faut cependant choisir l’engrais adapté, et ne pas en abuser sous peine de voir l’équilibre de votre bassin complètement bouleversé.

      La majorité des engrais sont composés de trois éléments principaux : l’azote (qui favorise le développement du feuillage), le phosphore (celui des racines), et le potassium (pour la floraison).

      Les engrais azotés sont très utiles pour les plantes dont on ne recherche pas la floraison (comme les papyrus par exemple). Toutefois, l’azote étant l’élément le plus « mobile ». Il pourra facilement migrer dans l’eau et favorisera donc le développement des algues. Il est donc préférable d’en mettre peu à la fois et de renouveler l’opération.

      • L’engrais à libération prolongée

        L’engrais à libération prolongée de type Osmocote® est une solution très intéressante en terme de gestion et d’efficacité.

        En effet, sous sa forme « Tablet », il se présente en petits cônes que l’on enfonce directement dans la terre. Il ne représente pas de danger pour la faune aquatiques ni pour vos poissons. La libération est contrôlée et s’étale sur une période de 5 à 6 mois.

        Il est très adapté pour les lotus et les nénuphars.

      • L’engrais organique

        S’il est aujourd’hui important de privilégier des méthodes de fertilisation « bio » ou naturelles, les engrais organiques sont à utiliser avec de grandes précautions.

        Outre le fait que leur présentation sous forme de granulés les rend difficile à appliquer, leur composition souvent à base de sang séché est un vrai problème. En effet ce sang libère de l’azote très rapidement qui va migrer dans l’eau et ainsi contribuer à la prolifération des algues comme vu précédemment.

        On peut donc les employer uniquement lors du rempotage et en toute petite quantité, en faisant en sorte qu’ils soient bien « enfouis » dans le substrat. Pour des apports en court de saison, ils ne sont pas très pratiques.

        La profondeur d’implantation

        Nous indiquons pour chacune de nos plantes la profondeur à laquelle elle doit être installée pour se développer de manière optimale. Il ne s’agit pas de la profondeur totale de votre bassin, mais de la hauteur d’eau comprise entre le haut du pot et la surface de l’eau.
        Il faut donc tenir compte de la hauteur du contenant lors de la mise en place, et éventuellement le poser sur un support afin de positionner la plante à la profondeur qui lui convient.

        Un exemple :

        Si la profondeur d’implantation d’un nénuphar à développement « moyen » est de 40 cm et que votre bassin fait 80 cm il vous faudra :

        • Soit utiliser un contenant d’une hauteur minimum de 40 cm
        • Soit positionner une cale en dessous pour le rapprocher de la surface si le contenant est moins haut.

        La protection de vos plantes

        Si vous souhaitez introduire certaines espèces animales dans votre bassins, sachez que toutes ne font pas bon ménage avec les plantes. Les poissons rouges ont tendance à fouiller le substrat et rendent votre eau trouble. Les carpes Koï peuvent occasionner de gros dégâts en consommant les rhizomes et les végétation un peu tendres.

        En revanche, il n’y a pas de protection réellement efficace contre les canards qui sont des dévoreurs de plantes, si ce n’est les empêcher d’y avoir accès ou encore l’âge des plantes. En effet, ils s’intéressent moins au gros sujets déjà bien implantés.