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Plantation et entretien – Nos conseils

Les Nénuphars tropicaux

Outre leurs origines (Asie et Amérique du Sud entre-autre), les nénuphars tropicaux (également appelés exotiques) se différencient sur plusieurs points par rapport à leurs « cousins » rustiques :

  • Ils possèdent une durée de floraison plus longue qui peut aller jusqu’à la fin du mois d’octobre
  • Ils ont des coloris pour l’instant inexistant chez les nénuphars rustiques (bleu, nuances de vert…)
  • Certains ont des floraisons diurnes, et d’autres de floraisons nocturnes
  • Le fleurs sont très érigées au dessus de l’eau, ce qui les rend très adaptées pour faire des bouquets
  • Leurs parfums sont beaucoup plus intenses que chez les rustiques

Autant de qualités qui font qu’il serait vraiment dommage de ne pas les adopter dans votre bassin. Et si leur côté « frileux » vous inquiète, nous allons voir comment les conserver très facilement.

Pour réussir votre nénuphar tropical, la recette est simple :

  • Il aime se baigner tout l’été, dans des eaux bien chaudes.
  • Il adore se faire bronzer : plus il a de soleil, et plus il est heureux.
  • Il est particulièrement gourmand et apprécie d’être bien nourri.

Réunissez ces 3 ingrédients, et vous obtiendrez un véritable feu d’artifice ininterrompu du mois de juin jusqu’au milieu de l’automne.

Le développement

Le développement d’un nénuphar tropical est un peu différent de celui d’un rustique.

En effet, il ne forme pas de rhizomes qui vont s’allonger et ramifier, mais un bulbe qui va grossir d’année en année.

Ce bulbe accumule des réserves pendant toute la belle saison, et cela va lui permettre de passer l’hiver en repos végétatif, puis de redémarrer dès que les températures seront de nouveau clémentes.

La croissance est très rapide puisque elle doit permettre au bulbe de faire des réserves sur une période assez courte.

La végétation d’un nénuphar tropical est exubérante et offre des feuilles souvent plus grandes que celles d’un rustique. La plante peut facilement couvrir un mètre carré en une saison. Prévoyez donc de lui laisser suffisamment de place dans votre bassin pour pouvoir profiter pleinement de sa beauté.

Le contenant

Étant donné que le nénuphar tropical ne va passer qu’une saison dans son pot et non y rester plusieurs années comme les rustiques, il n’est pas nécessaire de choisir un contenant très volumineux.

Un pot de 4 ou 5 litres, d’une vingtaine de centimètres de diamètre, et percé de quelques trous est un support parfait. S’il est un peu plus haut que large c’est idéal, car un tropical produits un grand nombre de racines au cours de sa croissance.

Inutile de prendre un pot plus gros, vous y gagnerez en poids et la manipulation sera plus aisée pour l’entretien.

Là encore, le plastique est fréquemment proposé mais rien ne vous empêche d’utiliser une autre matière en fonction de ce que vous avez sous la main.

Le substrat

Tout comme pour les nénuphars rustiques et la plupart des autres plantes aquatiques, ne cherchez pas la difficulté. De la terre de jardin, lourde et très argileuse, est parfaite en tout point.

Si vous n’en avez pas sous la main, vous pouvez vous orienter vers du terreau spécial pour plantes aquatiques, pourvu qu’il soit le plus lourd possible.

La pouzzolane est également un support facile à se procurer et qui donne d’excellents résultats. Bien qu’elle retienne un peu moins les éléments minéraux, elle convient aux nénuphars tropicaux.

Nous verrons dans la partie « hivernage » qu’il faut retirer la plante de son substrat. C’est un autre avantage de la pouzzolane, car vous pourrez la conserver pour la réutiliser la saison suivante.

La fertilisation

Par rapport à d’autres plantes aquatiques, les nénuphars tropicaux sont extrêmement gourmands en raison de leur croissance très rapide.

Là encore, les engrais enrobés à libération prolongée (Osmocote, Basacote…) restent le moyen de fertilisation le plus adapté et le plus facile à utiliser.

  • Sous forme libre (granules en vrac), ils sont à incorporer dans le substrat au moment de la plantation à hauteur de 30 à 40 grammes.
  • Sous forme de cônes, l’apport est de 3 doses au moment du rempotage (en mai), puis de nouveau 3 doses au mois de juillet. Il est inutile de rajouter de l’engrais à partir du mois d’août.

La Plantation

L’exemple qui est décrit ci-après présente la plantation d’un bulbe dans un petit contenant de 2 litres.

Les nénuphars tropicaux que nous vendons sur la pépinière sont toujours démarrés et cultivés dans des pots de 1 litre. Il sont disponible au mois de juin, afin que leur végétation soit bien développée.

Il conviendra de les rempoter dans un contenant plus grand comme décrit dans la rubrique correspondante. La technique reste la même que pour un rempotage classique.

Plantation d’un bulbe :

Déposez un lit de substrat (ici de la pouzzolane) dans le fond du pot, et placez ensuite la dose d’engrais recommandée. Recouvrer légèrement l’engrais et placez le bulbes au centre du pot. Celui-ci ne doit pas être enterré trop profondément. Garnissez ensuite le tour avec le substrat choisi, toujours en laissant le haut du bulbe affleurer à la surface.

Vous pourrez ensuite immerger doucement votre nénuphar. Ne le placez pas trop tôt dans votre bassin. Comme nous l’avons vu au début, cette plante a besoin de chaleur. Il est donc préférable de le mettre en place lorsque l’eau aura dépassé les 20°C. Si vous effectuez la plantation plus tôt, il faudra conserver et faire démarrer votre nénuphar à l’intérieur, dans une bassine d’eau tempérée.

Hivernage

Contrairement aux nénuphars rustiques qui passent l’hiver dans le bassin, les nénuphars tropicaux ont besoin d’être hivernés afin de pouvoir être conserver d’une année à l’autre. Pour cela, il existe plusieurs techniques.

– L’hivernage en eau : Dès que les températures extérieures commenceront à baisser, il faudra sortir votre nénuphar du bassin, le nettoyer succinctement et le placer dans un petit bac chauffé à l’aide d’un thermoplongeur d’aquarium afin de conserver la température de l’eau aux alentours des 16/18°C. Il est important de placer l’ensemble dans un endroit très lumineux afin de ne pas créer un décalage trop important entre la température de l’eau et la luminosité. Cela permet de créer une semi-dormance dans laquelle votre nénuphar va ralentir son développement pendant tout l’hiver. Cette méthode est toutefois un peu fastidieuse à mettre en place et peut parfois donner des résultats aléatoires suivant les variétés.

– L’hivernage hors d’eau : Cette technique demande une petite préparation assez simple, elle est fiable et présente l’avantage de ne pas nécessiter d’installation compliquée. Voyons à présent comment procéder, étape par étape.

Il faut tout d’abord attendre que votre nénuphar entre progressivement en dormance. Pour cela, laissez-le dans le bassin jusqu’à ce que le feuillage ait presque totalement disparu (suivant les régions, cela se produit entre novembre et décembre). S’il se produit un petit gel de surface, ce n’est absolument pas dangereux pour la plante.

Une fois que la plante se sera « endormi », sortez-la de votre bassin et retirer-la de son contenant.

Il va alors falloir la débarrasser totalement du substrat dans lequel vous l’aurez planté.

Ici, le nénuphar a été cultivé dans du sable pur. Il est donc relativement facile de défaire la « motte ».
Au fur est mesure, vous trouverez un ou plusieurs bulbes qu’il faudra récupérer.
Lavez-les pour les débarrasser du substrat et nettoyez les éventuelles racines et vieilles tiges qui seraient encore présentes.

Voici les bulbes que vous obtenez une fois le nettoyage terminé. La taille de ces derniers peut varier de la grosseur d’une mandarine à celle d’un petit pois. Arrivé à ce stade, 2 options s’offrent à vous :

  • la conservation sur support humide.
  • la conservation à sec.

OPTION 1 : Conservation sur support humide

Afin de garder vos bulbes dans les meilleurs conditions, il faudra utiliser un support très légèrement humide mais surtout pas détrempé ! La tourbe et la sphaigne sont parfaites, car leur pH très bas (acide) les rends naturellement antifongiques et élimine en grande partie le risque de pourriture due aux champignons.
Choisissez ensuite un contenant hermétique. Ici une boite plastique pour conserver les aliments, mais vous pouvez également utiliser un sac de congélation (les modèles à « zip » sont parfaits). Vous déposerez alors une petite couche de tourbe dans le contenant. Si vous utilisez de la sphaigne qui est généralement sèche, il faudra au préalable la réhumidifier et l’essorer au maximum.
Déposer ensuite les bulbes sur ce support. A ce stade, vous pouvez refermer votre boite ou votre sac. La tourbe ou la sphaigne maintiendront une humidité constante. Cependant, si vous ne couvrez pas davantage, il est impératif de placer le contenant dans l’obscurité totale.
La seconde possibilté consiste à recouvrir totalement les bulbes afin des les maintenir dans le noir. Il ne vous reste plus qu’a refermer le contenant et de le placer dans une pièce dont la température ne sera pas trop élevée. En principe la température d’une chambre est idéale. L’intérêt de cette méthode, c’est qu’elle permet de conserver les bulbes longtemps, sans risque de pourriture ni de déssechement.

OPTION 2 : Conservation à sec

Contrairement à l’autre méthode, il suffit de bien laisser sécher les bulbes, puis de les mettre dans une boite ou un sachet hermétique, et de placer l’ensemble dans un endroit frais. Il est judicieux de réserver cette technique pour des conservation de courte durée. En effet, s’il reste dans cette configuration trop longtemps, le bulbe finira par se déshydrater.
Lorsque ils sont conservés dans la tourbe ou la sphaigne, il n’est pas rare, lorsque vous sortirez les bulbes de leur contenant, que vous constatiez que ceux-ci ont commencé à démarrer. Ce n’est en rien un problème et vous pourrez procéder à la plantation. Petite précaution : La première partie qui se développe est toujours une future feuille et jamais une racines. Ne lui mettez donc pas la tête en bas en le plantant !