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Plantation et entretien – Nos conseils

Les Lotus

Le contenant

C’est surtout la variété de Lotus, et principalement sa taille, qui va être déterminante pour le choix du contenant (pour cela, reportez-vous à notre catalogue).
Il n’est pas nécessaire que le contenant soit très profond (30 à 40 cm), en revanche, il est judicieux de privilégier un diamètre aussi large que possible. Ceci vous permettra d’espacer les divisions de votre lotus.

D’une manière générale, on peut retenir les volumes suivants :

  • Pour les « micros » et « mini » lotus, un minimum de 15 à 20 litres (diamètre 20 à 30 cm) et plus,
  • Pour les « petits » et « moyens » lotus, un minimum de 30 à 60 litres (diamètre 40 à 70 cm) et plus,
  • Les grands lotus quand à eux, ont besoin de plus d’espace. Minimum 60 litres (mais idéalement 90 à 200 litres, pour un diamètre de 80 cm à 1,10m). Si vous ne souhaitez pas avoir à intervenir sur un lotus àgrand développement, il est conseillé de lui consacrer un espace à part entière d’au moins 2m à 3m par 1,50m.
Bac rond en polyéthylène.
Lotus Yimeng Red.

En dehors de ces recommandations, il est possible de faire pousser un Lotus dans presque n’importe quel support, de préférence rond et sans trous de drainage afin que le substrat et les rhizomes de sortent pas. De ce fait, les paniers de plantation que l’on trouve en jardinerie ne sont pas appropriés en terme de solidité et d’étanchéité.

Privilégiez plutôt une grande bassine, un grand pot ou idéalement un bac en polyéthylène non percé.

Le Substrat

Comme pour la majorité des plantes de bassin, il n’est pas nécessaire d’acheter du terreau spécial pour plantes aquatiques. Une bonne terre de jardin très argileuse et sans cailloux convient parfaitement.

Il ne faut pas utiliser de terreau horticole classique (ces substrats sont trop légers et flottent dans l’eau). En outre, ils se décomposent et peuvent contribuer à dégrader la qualité de l’eau de votre bassin.

Lotus Yimeng Red
Lotus The Rock
Lotus Empress
Capsule de Lotus après floraison
Bacs de 275 litres.
Lotus Apricot’s Yellow

La Fertilisation

Le lotus est une plante « gourmande ». Il faudra donc la fertiliser correctement afin de favoriser sa croissance, sa floraison et l’accumulation de réserves dans ses rhizomes.

Il faut faire attention si vous utilisez des engrais organiques ou naturels car il peuvent se libérer rapidement dans l’eau en cas de fortes chaleurs (effet flash). Le lotus étant très sensible à la salinité, cela peut provoquer des dégâts sur le système racinaire et la plante en générale.

Nous recommandons l’utilisation d’un engrais de type Osmocote® (NPK : 11-9-17 + 2Mgo) ou équivalent, à libération prolongée. Ces engrais enrobés ont l’avantage de se libérer progressivement sur une période définie (plusieurs mois). C’est celui que nous utilisons sur la pépinière. Prévoyez au minimum 2 apports de 3 à 4 cônes d’engrais dans la saison. Le premier fin mai, et le second début juillet.

Si votre lotus est placé dans un bassin, vous pourrez incorporer l’engrais au moment de la plantation. En revanche, si vous cultivez votre lotus dans un bac ou un demi-tonneau sur une terrasse, un balcon, vous devrez attendre que les feuilles émergées soient apparues pour apporter l’engrais (voir chapitre « plantation »). Enfoncez alors délicatement 4 à 6 cônes d’engrais au centre du bac en faisant attention de ne pas blesser le rhizome.

L’Exposition

Pour bien fleurir et se développer, le lotus a besoin de 5 à 6 heures d’ensoleillement direct dans la journée. S’il est placé dans un bassin bien exposé, aucun souci.

Si en revanche vous le cultivez hors bassin, il faudra lui accorder un emplacement très ensoleillé, si possible abrité des vents violents (le feuillage est très imposant et peut s’abîmer). Un lotus placé trop à l’ombre pousse, mais fleurit très peu.

La Plantation

La plupart du temps, le lotus peut se présenter sous deux formes différentes lors de l’achat :
– En rhizome (l’équivalent « racines nues » de n’importe quelle plante),
– En conteneur « précultivés » de différents volumes.
Il est également possible de se procurer des graines, mais la culture n’est pas très aisée.

Sur la pépinière, nous proposons principalement des lotus cultivés en conteneur de 2, 4 et 12 litres suivant les variétés.
L’achat de rhizome reste toutefois possible, uniquement sur commande pendant la période de division, entre mars et fin avril.

  • Plantation d’un lotus en rhizome

Le rhizome de lotus est particulièrement fragile.
Sous cette forme, il faut veiller à de ne pas endommager le bourgeon terminal. S’il est cassé ou plié, la plante est condamnée à pourrir

Une fois le contenant choisi, remplissez-le d’une bonne terre argileuse fine, sans cailloux
Mélangez-la ensuite à de l’eau pour former une boue, afin de chasser l’air et d’éviter les problèmes de fermentation.

Positionnez délicatement le rhizome à la surface afin de « marquer » son emplacement puis retirez-le.
Si votre lotus est placé dans votre bassin tout de suite après la plantation, vous pourrez ajouter l’engrais à cette étape.

Creusez un sillon dans la boue et placez-y le rhizome, toujours en prenant garde de ne pas l’endommager, et en laissant dépasser le bourgeon terminal.

Dès que la température de l’eau augmentera aux alentours de vingt degrés, le démarrage de la végétation aura lieu.
A ce stade, seules des feuilles flottantes se développeront.

Dans un second temps, les feuilles émergées sortiront au dessus de l’eau. Si votre lotus est cultivé dans un bac hors bassin, vous pourrez incorporer l’engrais à ce moment-là.

  • Plantation d’un lotus cultivé en conteneur

Un lotus « précultivé » en conteneur étanche se présente comme n’importe quelle plante en pot.
Le conteneur renferme plusieurs rhizomes. C’est un gage de sécurité car il y a moins de risques de compromettre la reprise de la plante en cas de blessure.

Une fois le contenant sélectionné en fonction de la variété et de son développement, remplissez-le partiellement d’une bonne terre végétale argileuse sans cailloux.
Il est possible d’arroser un peu la terre afin de chasser les bulles d’air qui pourraient être emprisonnées.

Après avoir délicatement sorti le lotus en plaçant votre main à plat sur la terre, puis en retournant le pot afin de faire glisser la motte, positionnez-le au centre du nouveau contenant.
La surface de la motte doit se trouver quelques centimètres plus bas que le bord du bac dans lequel vous l’avez placé.

Comblez ensuite l’espace entre la motte et le contenant avec de la terre argileuse.
Bien que cela soit moins problématique que lors de la plantation d’un rhizome seul, il est conseillé d’arroser la terre au fur et mesure du remplissage pour chasser les bulles d’air.

Il est important de laisser un espace de quelques centimètres entre la terre et le haut du contenant.
En effet, la plupart des terres argileuses ont tendance à gonfler une fois gorgées d’eau. Cet espace permettra « d’absorber » l’augmentation de volume.

De plus, cet espace va vous permettre de « pailler » votre lotus avec de la pouzzolane ou du gravier. Ceci empêchera les poissons d’aller fouiller la terre si vous en possédez.
Astuce : placez un tube enfoncé d’environ 10 cm dans la terre afin de faciliter les apports d’engrais ultérieurs.

Maladies, parasites et accidents végétatifs

S’il est planté en « liberté » dans un étang naturel, les canards et ragondins peuvent abîmer le feuillage et les rhizomes du lotus et causer de gros dégâts.

En revanche, dans un bassin ornemental ou en culture « hors bassin », le lotus n’a pas énormément d’ennemis. Les pucerons peuvent parfois envahir les tiges des feuilles et des fleurs mais sont faciles à éliminer avec un simple jet d’eau. L’oïdium (tâches blanches) peut également apparaître sur le feuillage en fin de saison avec les variations de température et d’hygrométrie.

Les 2 principaux facteurs qui peuvent poser des problèmes sont un excès de salinité dans le substrat (ce phénomène se produit lorsque l’on utilise un engrais qui se libère trop rapidement ou en trop grande quantité), et les variations importantes de température. En effet, la croissance du lotus démarre lorsque les températures atteignent et se stabilisent au dessus de 20°C. S’il se produit de grands écarts entre le jour et la nuit (effet yo-yo), le lotus peut stopper sa croissance et entrer à nouveau en repos végétatif.

Arrêt de croissance en raison de fortes variations de température.

Brûlures dues à un excès de salinité (libération trop rapide de l’engrais).

Dégâts causés par la grêle.

Hivernage et rusticité

Contrairement à ce qu’on peut souvent lire, le lotus est remarquablement résistant au froid. Placé dans un bassin à profondeur « hors gel », il peut parfaitement passer l’hiver dehors.

Si vous cultivez votre lotus hors bassin (dans une vasque ou un demi-tonneau), et que vous habitez dans une région sujette aux hivers rigoureux, vous pouvez hiverner votre lotus dans endroit abrité, même sans lumière (période de dormance). Si au contraire vous êtes dans une région aux hivers doux, un grand nombre de variétés peuvent rester à l’extérieur en prenant soin de simplement protéger un peu le contenant en cas de grands froids (papier bulle), afin que les rhizomes ne soient pas pris dans la glace. Un gel de surface ne pose aucun problème.

Si vous souhaitez nettoyer votre lotus avant de le rentrer, il est fortement conseillé de laisser le feuillage sécher complètement. Vous pourrez alors couper les feuilles et tiges de fleurs en laissant au moins une dizaine de centimètres au dessus de l’eau afin que cette dernière ne pénètre pas à l’intérieur des tiges.

Lotus nettoyé après dessèchement complet du feuillage.
Lotus hors bassin, pris dans la glace, le 7 janvier 2017.
Lotus hors bassin, sous la neige, le 14 février 2018.

Précautions en cas de plantation dans un bassin avec des poissons

Si vous placez votre lotus dans un bassin « habité » par des poissons rouges ou des carpes koï, il est fortement recommandé de placer un lit de gravier ou de pouzzolane au dessus du substrat (la terre) afin que vos poissons n’aillent pas fouiller et déterrer le rhizome.

Si vos koï sont de taille importante, vous pouvez placer un grillage à mailles fines au dessus du contenant de plantation afin de protéger les jeune pousses et leur laisser le temps de se développer.

Division des Lotus

Un lotus possède le même système de croissance qu’un bambou. De ce fait, s’il est enfermé dans un bac, ses racines (rhizomes) vont tourner en rond et occuper tout le contenant. Il est donc intéressant de procéder à la division de votre lotus tout les 3 ou 4 ans, afin de renouveler le substrat et de nettoyer les vieux rhizomes. Cette opération s’effectue juste avant que les nouvelles feuilles ne se forment, généralement à partir de la fin mars. En dehors de cette période, il est fortement conseillé de ne pas toucher à votre lotus sous peine de l’endommager. 

Une fois la division effectuée, il vous faudra replanter les rhizomes en suivant à nouveau la procédure du chapitre « plantation ».

Si vous ne souhaitez pas procéder à la division, vous pouvez vous contenter de rempoter votre lotus dans un bac d’un diamètre supérieur. La plupart des lotus à « petit » et « moyen » développement peuvent être plantés de manière définitive dans un bac d’au moins 80/90 cm de diamètre.

Rincer abondamment le bac de plantation afin d’éliminer la plus grande partie du substrat.
Au fur et à mesure du rinçage, on voit apparaître les rhizomes au fond du bac.
Vous pourrez alors sortir délicatement le lotus de son bac en prenant soin de ne pas endommager les rhizomes.
Voici un vieux rhizome des saisons précédentes. Éliminez toutes les parties noires et les vieilles racines.
Voici un rhizome frais. C’est cette partie qu’il faudra conserver afin de la replanter dans votre bac.
En fonction des variétés, il est possible que votre bac contiennent plusieurs nouveaux rhizomes